Ça y est, l’édition 2024 du baromètre du jeu vidéo en France a été publiée par le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les nouvelles ne sont pas très bonnes. En effet, nous sommes plutôt sur une version downgrade qu’upgrade en matière d’inclusion et de parité.
Alors qu’on aurait pu espérer un mode coop un peu plus inclusif, les dernières stats montrent un recul net de leur présence, que ce soit en production ou aux postes de direction. Un coup dur, surtout dans une industrie qu’on imagine toujours en mode “innovation”. Dans un secteur aussi dynamique, aussi créatif, comment peut-on encore justifier cela ?
Women in Games France tire la sonnette d’alarme : si l’égalité est une quête, alors le boss final est encore loin. A vrai dire, nous venons de reperdre une vie…
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : seulement 20 % de femmes dans les studios de production (–4 points par rapport à 2022), 14,2 % dans les postes de direction, un retour… aux niveaux pré-Covid. Le plafond de verre ? Il est toujours bien là.
« Ce recul montre que les évolutions en matière d’égalité professionnelle ne sont jamais acquises », alerte Women in Games France dans sa tribune. Pire encore : les actions pour l’égalité femmes-hommes chutent de 66 % à 48 % en deux ans. Un peu comme si on avait désinstallé les correctifs d’un jeu en version bêta.
Dans le détail, les thématiques pourtant cruciales comme le VSST, l’égalité salariale, la parité restent sous-exploitées en entreprise. Certes, 96,9 % des salarié.es ont été exposé.es à au moins une action de sensibilisation, mais entre la formation et la mise en place de changements concrets, il y a un monde.
Women in Games France le dit clairement : l’égalité ne peut pas être une variable d’ajustement économique. C’est une base solide pour construire une culture du travail respectueuse, durable et tournée vers l’avenir.
