Le 23 février dernier, la Cité des Sciences et de l’Industrie s’est transformée en terrain de jeu géant. Un week-end où passionnés de gaming, experts et curieux ont convergé, comme des personnages de jeu vidéo arrivant sur une nouvelle map. Ateliers, tournois, conférences et tables rondes se sont succédé à un rythme de speedrun.
Point fort de l’événement : une table ronde animée par Jennifer Lufau, présidente d’Afrogameuses. Le thème ? « De joueuses à eSportives : comment accélérer le développement de l’eSport au féminin » – ou comment transformer les préjugés en pure énergie de jeu !
Deux joueuses d’exception ont partagé leurs parcours : KokoSaap et Yasha Shan, deux héroïnes aux origines du gaming différentes.
Pour KokoSaap, le gaming était une histoire de famille. Sa mère, première « boss » de son univers, l’a initiée aux joysticks avec Mario Kart et Space Invaders. Ses frères complétaient ce trio dans les jeux de combat. Résultat ? Une passion célébrée.
Yasha Shan a dû débloquer un niveau de compréhension supplémentaire. Ses parents voyaient ses parties comme une perte de temps – comme un non-joueur qui ne comprend pas l’intrigue d’un jeu complexe. Une console pour ses frères, et Yasha devant prouver que ses heures de jeu valaient plus qu’un simple passe-temps. Spoiler : elle a gagné ce combat !
Vivant en Côte d’Ivoire, elle a été repérée pour un tournoi international de Tekken au Kenya. Huit joueuses, un défi, et Yasha prête à montrer que les femmes ont toute leur place dans l’arène.
KokoSaap a transformé un moment de douleur en force. Après le décès de sa mère, la compétition est devenue sa thérapie. Passionnée de Street Fighter, elle s’est entourée d’un coach, déterminée à maîtriser chaque combo.
Deux parcours, une même passion : prouver que dans le monde du jeu vidéo, le talent n’a pas de genre. Game on, mesdemoiselles !
