Ubisoft, game over pour l’impunité ?


Trois anciens cadres d’Ubisoft viennent d’être condamnés pour harcèlement moral ou sexuel. Derrière les cinématiques et les skins collectors, la réalité d’un système toxique a enfin été jugée. Crash système pour la « culture Ubi » ?

Un tribunal, trois peines, un symbole.
Le 2 juillet, à Bobigny, trois figures d’Ubisoft ont vu leur game se terminer en écran noir judiciaire. Thomas François, ex-VP du service éditorial, a écopé de 3 ans avec sursis pour harcèlement moral, sexuel et tentative d’agression sexuelle. À ses côtés : Serge Hascoët (18 mois avec sursis), ancien numéro 2, et Guillaume Patrux (12 mois avec sursis), ex-game director.

Leurs méfaits ?

Pas des bugs, mais des comportements sidérants : insulter des femmes dans l’open space, imposer des postures humiliantes (oui, littéralement faire le poirier), embrasser des collègues par surprise. Et côté management ? Des assistantes RH réquisitionnées… pour aller chercher les enfants à l’école ou acheter des cacahuètes à coque. Non, ce n’est pas une quête annexe.

Image représentant une femme assise à son bureau et se faisant harceler sur son lieu de travail.
Image générée par l’IA

La « culture Ubi », ce n’était pas un easter egg.

C’était un mode de jeu imposé, dégradant, sur plusieurs années (2012–2020). Les victimes ont dû se regrouper, parler, survivre au boss final du déni institutionnel. Ubisoft, de son côté n’a pas été mis en cause.

Image représentant deux femmes se faisant bizuter par un groupe d'individus sur leur lieu de travail.
Image générée par l’IA

Mais ce procès, c’est un signal.

Le « mode carrière » des cadres toxiques a pris un nerf salutaire. Et même si aucun Game Over n’a été affiché chez les dirigeants, la partie est relancée. Car les victimes, elles, n’ont plus envie de jouer selon des règles corrompues.

La prochaine mise à jour dans l’univers du gaming doit être celle du respect. Et ce patch-là, on ne le veut ni facultatif, ni temporaire.

Une enquête publiée par Numerama en 2020 avait déjà documenté en détail les dérives de de collaborateurs d’Ubisoft. À lire pour tout comprendre.

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